Recherche... Machinisme Défaner mécaniquement et chimiquement en un seul passage

Associer les méthodes de défanage pour doper l'efficacité. (© Terre-net Média)

Défaner ses pommes de terre, comment ? À quel coût ? Et pour quelle efficacité ? La solution miracle n’a pas encore été trouvée. Pourtant de nombreuses techniques existent : qu’elle soit chimique, thermique ou mécanique par coupe-racine ou broyage des fanes, l’efficacité de chaque méthode se discute selon ses critères de jugement et surtout en fonction du type de pommes de terre produites. Aujourd’hui, Arvalis planche sur un nouveau système qui associe un broyage des fanes et un traitement chimique localisé.

L’objectif : le plan Ecophyto 2018, sans concéder une diminution de la productivité ni une dégradation de la qualité de la production. Développé en 2009 en partenariat avec la société Grimme et le concessionnaire Agri Santerre, cette association se compose du broyeur frontal Grimme KS3600 qui détruit et localise les débris entre les buttes ainsi que du pulvérisateur Chafer effectuant un traitement localisé sur les buttes. Divisant par deux la surface pulvérisée et donc la quantité de produit employée, le travail est complété par des roues plombeuses, limitant ainsi le risque pour les tubercules de verdir.

Plus coûteux qu’un défanage chimique

A ce jour, cet appareil a été testé sur trois variétés de pommes de terre : Bintje, Nicola et Kardal. L’Institut évoque « des résultats prometteurs concernant la destruction du feuillage et la non reprise de végétation ». Cependant une première évaluation des charges mécaniques a montré une limite de ce matériel. Un coût temporel important (causé par des vitesses de travail réduites), une consommation en carburant assez forte et la nécessité d’avoir un tracteur d’au moins 140 cv font que ce système est plus coûteux à l’hectare qu’un défanage chimique en deux passages complété par un replombage. « Il faut donc travailler une surface importante pour l’amortir. »

Le broyeur supprime 70 à 80 % du feuillage. (© TNM)

L’expérimentation sur cette machine est reconduite cette année pour tester son efficacité sur des variétés présentant une végétation plus difficile à détruire comme la Markies.